Dans cet article, nous allons examiner de plus prĂšs le syndrome de l’imposteur. Et dĂ©mystifier certaines croyances erronĂ©es Ă son sujet ! En effet, ces « mythes » sur le syndrome de l’imposteur contribuent Ă alimenter de fausses croyances Ă son sujet. Mais aussi Ă inconsciemment l' »accepter » voire le « minimiser » avec ses effets parfois dĂ©vastateurs.
Mythe #1 : Le syndrome de l’imposteur ne concerne que les femmes đ ââïž
Contrairement Ă la croyance populaire, le syndrome de l’imposteur n’est pas rĂ©servĂ© aux femmes. C’est d’ailleurs le mythe sur le syndrome de l’imposteur le plus rĂ©pandu. En effet, les 1Ăšres Ă©tudes menĂ©es par les Dr Pauline Clance et Suzanne Imes se sont concentrĂ©es sur les femmes. Mais d’autres ont Ă©tĂ© menĂ©es depuis ! Comme celle menĂ©e par the Mirror, elles montrent que les hommes peuvent Ă©galement ĂȘtre touchĂ©s par ce phĂ©nomĂšne. Durant cette enquĂȘte menĂ©e auprĂšs de professionnels de divers secteurs, 63% des hommes ont dĂ©clarĂ© avoir ressenti le syndrome de l’imposteur Ă un moment donnĂ© dans le cadre professionnel. Et donc que le mythe selon lequel seules les femmes seraient concernĂ©es par le syndrome de l’imposteur est bien ce qu’il est… UN MTYHE !
Mythe #2 : Il est exclusivement liĂ© Ă l’enfance đ€±
Il est vrai que les expĂ©riences de l’enfance puissent contribuer au dĂ©veloppement du syndrome de l’imposteur. Mais il existe de nombreux autres facteurs Ă considĂ©rer. Une Ă©tude publiĂ©e dans le National Library of Medecine, a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs d’Ă©tudiants en mĂ©decine. Elle soulĂšve que la pression sociale, ou encore les stĂ©rĂ©otypes peuvent Ă©galement jouer un rĂŽle dans le syndrome de l’imposteur. Une autre Ă©tude menĂ©e par lâInternational Journal Of Doctoral Studies explique la chose suivante. Nous avons tendance Ă attribuer le syndrome de lâimposteur Ă des facteurs individuels. Alors que les facteurs sociaux, organisationnels et culturels par exemple sont Ă©galement Ă prendre en compte. Par exemple, un Ă©tudiant soumis Ă une Ă©norme pression peut dĂ©velopper un sentiment d’imposture. MĂȘme si son enfance Ă©tait relativement stable !
Mythe #3 : Le syndrome de l’imposteur est un superpouvoir đŠž
C’est l’un des mythes trĂšs rĂ©pandu sur le syndrome de l’imposteur. Je le vois trĂšs souvent sur les rĂ©seaux sociaux. Cependant, Ă mon sens et celui de l’Impostor Syndrom Institutâą l’idĂ©e selon laquelle le syndrome de l’imposteur est un signe de talent voire de rĂ©ussite est profondĂ©ment erronĂ©e. Vivre constamment dans la peur et l’angoisse n’est en aucun cas un avantage. Au contraire, cela peut avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur la santĂ© mentale, les performances, et le bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral. Par exemple, une personne qui prĂ©sente un syndrome de l’imposteur plus ou moins intense sera particuliĂšrement stressĂ©e et anxieuse. Cela peut affecter sa capacitĂ© Ă fonctionner efficacement dans sa vie personnelle et professionnelle. Voire la conduire au burnout.
Mythe #4 : Avoir le syndrome de l’imposteur, c’est ne pas sâaccorder de valeur đââïž
Le manque d’estime de soi peut jouer un rĂŽle dans le syndrome de l’imposteur. Cependant, ce phĂ©nomĂšne est bien plus complexe que cela. Selon une recherche publiĂ©e dans Research Gate, le syndrome de l’imposteur est souvent associĂ© Ă des problĂšmes de perception de soi et de confiance en soi. Or, il peut Ă©galement ĂȘtre influencĂ© par des facteurs externes. Pour illustrer ce propos, le Dr Valerie Young utilise l’exemple de Michelle Obama, qui a parlĂ© publiquement de son syndrome de l’imposteur. Et je la rejoins lorsqu’elle dit « Je ne crois pas que Michelle Obama s’identifie au syndrome de l’imposteur parce qu’elle ne pense pas avoir de valeur ».
Mythe #5 : Travailler plus le fera disparaitre đšâđ«
Croire que le fait de travailler plus dur ou d’obtenir plus de succĂšs professionnel peut faire disparaĂźtre le syndrome de l’imposteur est une erreur courante. En rĂ©alitĂ©, sutravailler ou se surpĂ©parer peut ĂȘtre l’une des stratĂ©gies de protection gĂ©nĂ©rĂ©e par ce phĂ©nomĂšne. Cela peut souvent aggraver le problĂšme en alimentant « le cycle de l’imposteur« . Par exemple, une personne qui travaille constamment tard pour prouver sa valeur peut finir par s’Ă©puiser physiquement et mentalement, ce qui ne fait qu’accentuer son sentiment de ne pas ĂȘtre compĂ©tente.
En rĂ©sumĂ©, le syndrome de l’imposteur est un dĂ©fi complexe qui peut affecter n’importe qui, quel que soit son sexe ou son passĂ©. Il est important de remettre en question ces mythes sur le syndrome de l’imposteur. Afin d’intĂ©grer la complexitĂ© de cette condition pour mieux la comprendre et aider ceux qui en souffrent Ă surmonter leurs doutes et leurs peurs. Si vous vous identifiez Ă ces sentiments, ce n’est pas FIGĂ ! Vous pouvez mieux les gĂ©rer. N’hĂ©sitez pas Ă chercher de l’aide auprĂšs de professionnels qualifiĂ©s (psychiatres, psychologues, coachs) ! Ou Ă prendre contact avec BYE L’IMPOSTEUR đ
LĂ©a CHANTREL
LĂ©a est coach d’imposteurs ! Ancienne recruteur, elle s’est certifiĂ©e coach praticien en 2021. Elle s’est ensuite formĂ©e auprĂšs de la rĂ©fĂ©rence mondiale du syndrome de l’imposteur : L’Impostor Syndrome Instituteâą.